Ah, les joies de l’impression 3D… Avec ma vieille version de Prusa i3, c’est toujours un peu une aventure à chaque fois que je change de sorte de plastique. C’est la première fois que j’utilise du PLA noir, j’ai découvert un plastique fait au Québec : Materio3D! Après plusieurs essais où je montais sans cesse la température du lit chauffant et où la pièce décollait toujours (ce LEGO est dans les pièces les plus difficiles à imprimer d’un point de vue de l’adhésion de la base). En mettant la première couche à 70 degrés et les autres à 50 degrés, ça a finalement tenu bon! Comme quoi, il faut vraiment que l’extrusion refroidisse exactement à la bonne vitesse à la sortie de la buse, sinon ça ne colle pas! (À gauche, mes nombreux essais, à droite, le résultat final) Alors tout est fin prêt pour que je commence mes montures d’optique, j’ai un réfractomètre et un télescope à imprimer!
J’ai travaillé sur mon prototype pour aligner les fibres aujourd’hui. Il est constitué à partir d’une petite bouteille de limonade. Un compresseur injecte de l’air par une aiguille décentrée dans le bas, ce qui crée un tourbillon. Une buse est située sur le dessus, et la différence de pression ainsi que la vitesse transversale de l’air provoque une aspiration vers l’extérieur. J’ai choisi une taille de sortie d’environ 1 millimètre, afin de donner suffisamment d’espace pour les fibres. Il faut encore trouver le remplissage idéal de la bouteille pour ne pas que les fibres bouchent la sortie. Également, il ne faut pas que les fibres restent trop longtemps à valser à l’intérieur de la bouteille puisqu’elles sont très fragiles et que les chocs peuvent rapidement les transformer en poussière. Il faudrait pouvoir jouer avec la pression, ce qui va être difficile puisque j’utilise un compresseur à pneus, mais pas impossible (notamment en diminuant le voltage d’alimentation). Des essais supplémentaires avec d’autres types de buses devront aussi être faits.
J’ai essayé de séparer les graines en même temps, cela donne des résultats assez moyens puisque à certains moments une graine reste attachée et bouche la sortie. Il faudra donc séparer les graines dans un autre compartiment, probablement au moyen d’un tourbillon puisque cela semble bien fonctionner.
C’est une preuve de concept assez concluante, les fibres à la sortie sont bien alignées dans la même direction, ce que je souhaitais au départ. Bien qu’il reste de l’optimisation à faire (en utilisant la mécanique des fluides entre autres), je vais réserver cette étape pour plus tard, lorsque ma preuve de concept pour le reste du procédé sera terminée. Une dernière chose concernant cette partie : à l’aide d’un capteur à la sortie, on pourrait contrôler la vitesse d’extrusion de la fibre, diminuer la pression en temps réel pour amoindrir l’effet d’éjection et s’assurer que chaque segment de proto-fil soit bien exposé au traitement.